Des bagages passent en soute d'un avion

Lorsque vous voyagez régulièrement, que ce soit pour votre travail, rendre visite à votre famille, ou pour jouer les touristes le temps d’un weekend ou d’un long séjour, plusieurs modes de transport s’offrent à vous : le deux-roues, la voiture, le bus, le train, l’avion… Personnellement, je traverse souvent la France en TGV (grâce avec la SNCF !), mais il m’arrive aussi de « m’envoyer en l’air » lorsque la situation l’impose : prix plus avantageux que ceux pratiqués par les services des chemins de fer, destination lointaine, pas de temps à perdre, etc.

En règle générale, lorsque je dois prendre l’avion, je ne m’encombre pas trop : un simple sac à dos de 60L contenant quelques affaires de rechange, un nécessaire de toilette, les vêtements de Madame, une paire de chaussures de rechange (au cas où), mon ordinateur, et roule ma poule. Dans la mesure du possible, j’essaie d’arriver à l’aéroport 1h30 avant l’heure de décollage prévue. En effet, on est jamais trop à l’abri d’un embouteillage sur le périph, d’une panne sur le RER ou d’un malaise voyageur dans le métro.. J’en connais qui ont subi ce genre de désagréments et qui ont loupé leur long courrier pour moins de deux minutes ! Rendez-vous compte.

Pour ma part, et lorsque je n’ai pas à voyager vers une destination exotique pour quelques vacances bien méritées (enfin que je pense être méritées), je privilégie toujours le bagage en cabine dans l’avion. Bien évidemment, cela signifie que je ne transporte ni objets tranchants, ni liquides inflammables, ni matières toxiques, ni produits liquides et j’en passe.. sinon, c’est un voyage en aller simple en soute pour mon pauvre petit sac à dos. Pour bien des compagnies, les dimensions maximales d’un bagage cabine ne doivent excéder 55 cm x 45 cm x 25 cm, pour un poids total en moyenne de 10kg. Attention, notez bien que ces données varient d’un transporteur à l’autre, et que je ne tiens pas à être fouetté en place publique si la compagnie avec laquelle vous voyagez dispose de standards différents.

Bref, quoi qu’il en soit, je n’ai jamais eu le moindre problème d’embarquement dû à la taille de mon sac à dos. Les hôtes et hôtesses d’accueil à qui j’ai présenté ma pièce d’identité et mon document d’accès à bord m’ont toujours laissé passer, sans soucis. Mais ceci, c’était avant le drame, bien entendu.

Comment mon bagage cabine s’est retrouvé en soute avec Czech Airlines

Nous sommes le 17 avril 2017, je viens de passer les 3 jours du weekend de Pâques en République Tchèque, à Prague plus précisément, lorsque je m’apprête à prendre l’avion pour revenir sur Paris avec Czech Airlines. Je fais la queue comme tout le monde en salle d’embarquement. Deux jeunes filles sont devant moi, et semblent baragouiner quelques mots en anglais à l’agent chargé de nous faire embarquer. Je n’accorde que peu d’importance à leur discussion, mais il me semble comprendre que, déjà, il n’y a presque plus de place dans l’avion pour les bagages en cabine. Arrive mon tour.. Et, allez savoir, j’ai comme un pressentiment : quelque chose me dit que l’on va « m’emmerder ». L’hôtesse de l’air prend mes papiers et semble fortement intéressée par mon fidèle compagnon de voyage, mon sac à dos. N’en a-t-elle jamais vu de si beau me dis-je alors ? Est-ce la couleur qui lui plaît tant ? Que nenni mon pt’i monsieur ! Deux trois mots lancés en tchenglish (tchèque et anglais pour ceux qui ne suivent pas 😉 ), une incompréhension totale de ma part, ma compagne derrière qui semble dire Ok, et voilà l’affaire réglée. Ni une ni deux, ma carte d’identité passe sur le comptoir d’en face. Je me tourne, et c’est à ce moment-là que je réalise que mon pauvre petit sac à dos va se retrouver en soute avec tous ces autres bagages qu’il ne connait pas.. Bin oui, faut le comprendre, c’est un timide..

Je n’ai quasiment pas le temps de dire que je veux garder mon sac avec moi ni de protester que l’étiquette d’enregistrement du bagage est déjà sortie. « Monsieur, posez-votre sac à terre svp ». Je ne comprends pas trop ce qui m’arrive. J’ai l’impression de m’être fait avoir comme un bleu. J’entre dans l’avion en pensant à mon pauvre petit compagnon, mais aussi et surtout aux longues minutes que je vais perdre en attendant son arrivée sur le tapis des bagages à récupérer en provenance de Prague.

Au final, au lieu de sortir pénardo comme la plupart des passagers du vol avec leurs bagages en main, il a fallu que j’attende bravement que les agents de l’aéroport ne daignent bien faire transiter mon sac dans les méandres labyrinthiques de CDG. Résultat des courses, 20 minutes de perdues, un RER loupé, et une arrivée au domicile repoussée. Alors, certes, ce n’est pas la mer à boire, mais tout de même, j’estime que les compagnies aériennes se doivent de garantir une place à tous les bagages cabine. Depuis ce jour, je me suis promis que l’on ne m’y prendra pas à deux fois. A la question, « souhaitez-vous que votre sac à dos soit placé en soute monsieur, nous n’avons presque plus de place ».. je répondrai de mon plus bel accent : NO, THANK YOU.

Et vous, est-ce que ce genre de « mésaventure » vous est déjà arrivé ? Vous a-t-on déjà proposé de mettre votre bagage en soute alors que vous vouliez simplement le prendre avec vous en cabine ? Racontez-moi tout dans les commentaires !