Je ne sais pas vous, mais l’idée d’un voyage qui se profile produit toujours une certaine dose d’impatience et d’excitation chez Anaïs et moi. Plus les jours de la date de départ approchent, plus nous sommes obnubilés par les découvertes que nous allons faire, les gens que nous allons rencontrer, et les souvenirs magiques que nous allons rapporter. Il faut dire que préparer un voyage cela prend du temps : entre les guides touristiques à assimiler, les articles de blog à lire, le parcours à peaufiner, les hôtels, B&B et autres guesthouses à booker, on a le temps de le rêver son voyage. Alors, quand on se retrouve à quelques jours, heures ou minutes de prendre l’avion, nos pensées ne convergent en général que vers cette nouvelle aventure que nous allons vivre.
Que ce soit pour un court ou long séjour, pour une destination lointaine ou plus proche, c’est à chaque fois le même sentiment qui nous envahit. Mais qui dit voyage dit forcément, à un moment ou un autre, vol de retour.. Et c’est un peu toujours similaire pour moi : un sentiment de mélancolie dû à l’aventure qui se termine, mêlé à une certaine excitation de retrouver mes proches et mon cadre de vie s’emparent de mon esprit.
Cette sensation, je l’ai toujours eu (que ce soit pour nos séjours en Thaïlande, à La Réunion, aux Iles Canaries, en Sardaigne, ou à Londres, Dublin, Bruxelles, Bruges, Prague, plus proches) et elle ne me quittera sans doute jamais. Impossible d’y échapper. Alors qu’Anaïs peut aisément tourner la page et se « concentrer » très vite (dès le vol de retour presque) vers notre prochaine destination, je reste pour ma part plus « frileux » à cette idée.
Le vol du retour : entre excitation et mélancolie
Tous les voyages que nous avons pu effectuer, toutes les villes que nous avons arpenté, tous les locaux que nous avons rencontré, nous ont apporté ce petit plus que l’on ne trouve que dans le voyage. Croyez-moi que quand vous voyez des gens sur cette Terre qui vivent avec presque rien, et qu’ils vous accueillent chez eux les bras ouverts en vous offrant le peu de choses qu’ils ont, vous voyez la vie autrement. C’est d’ailleurs dans ces moment-là que nous prenons conscience du décalage qui peut parfois exister entre notre mode de vie consumériste et le leur. Alors, quand on rentre chez nous, on garde ces visages dans un coin de la tête, ses moments magiques, ses monuments magnifiques, ses paysages somptueux..
Le vol de retour de voyage, c’est aussi le moment, parfois, où l’on recommence à entendre quelques phrases dans notre langue. Et cela fait du bien. On retrouve ainsi peu à peu ses repères, et on apprécie replonger dans une certaine zone de confort. Bizarre ce sentiment n’est-ce pas ? Partir en voyage dans le but de « déconnecter » pour se créer des moments rien qu’à soi, et être en même temps heureux de rentrer, partagé entre mélancolie et joie de revenir là où tout a commencé.. Après tout, ne dit-on pas qu’il faut savoir revenir pour mieux repartir ?
Et vous, comment appréhendez-vous ce fameux vol de retour ? Comment réagissez-vous quand arrive le moment de monter dans l’avion pour rentrer « au bercail » ? Dîtes moi tout dans les commentaires 🙂